Après une courte retraite à Toul et à la suite du décès accidentel de la candidate UDF, il se présente aux élections et devient député de Meurthe-et-Moselle de 1978 à 1981. Durant cette première législature il occupera également la fonction de président de la commission de défense. Il est réélu au premier tour en juin 1981 puis à la proportionnelle en mars 1986. En 1988, à la suite de la dissolution de l’assemblée, il est finalement battu par le candidat socialiste de 411 voix.
Il se retire ensuite dans sa maison de Toul, dans laquelle il écrit des livres sur sa carrière militaire et propose ses réflexions sur l’évolution de la France. Quelque temps avant sa mort, il déclare : « Je suis le dernier des cons glorieux ».
Il meurt à son domicile de Toul le 18 juin 2010 à l’âge de 94 ans. Trois jours plus tard, le 21 Juin, ses obsèques sont célébrés dans la cathédrale de Toul, devant 3000 personnes, parmi lesquelles l’ancien président de la république Valery Giscard d’Estaing (qui l’avait nommé ministre).
Le général Marcel Bigeard en octobre 1996, devant son propre portrait pris 40 ans auparavant.
Et le lendemain, le 22 Juin, ce sont les honneurs militaires qui lui sont rendus, aux Invalides, en présence du Premier Ministre, François Fillon. Blessé cinq fois, titulaire de 24 citations individuelles, le général Bigeard était le type même du combattant perpétuel. Du stalag 12A, dont il s’évade après trois tentatives infructueuses, au maquis de l’Ariège ; des cuvettes de Ban Som et de Dien-Bien-Phu en Indochine aux djebels algériens ; de Madagascar au Sénégal, il n’avait de cessé de conduire ses “lézards verts” pour quelques parcelles de gloire.